Aujourd’hui j’avais envie de vous présenter cette bande dessinée qui ne vous laissera pas indemne ! Pour être totalement transparente avec vous, lorsqu’elle est sortie, je n’avais pas envie de la lire. Pourquoi ? A cause du traité simplifié des personnages. Mais en allant au Festival BD de Colomiers, j’ai pu découvrir une expo sur le travail de Léa et là, j’ai eu un coup de coeur pour son travail graphique.
#Histoire et avis
Vous allez suivre le destin de Manel Naher dans une mégalopole futuriste, où seule la présence compte ! Mais Manel qui n’en a que faire d’être présente aux yeux du monde, découvre qu’une autre Manel Naher, une chanteuse émérite, lui vole le peu de présence qui lui reste. Elle subit alors une crise cardiaque. Mais que va-t-elle devoir faire pour éviter de mourrir ?
Cette histoire est complètement déroutante, mais vous allez l’adorer pour son discours très critique de notre monde actuel. Léa Murawiec, dresse une fable intelligente sur notre volonté, toujours plus forte, de présence dans le monde irréel.
Tandis que la vraie Manel Naher rêve avec son meilleur ami, d’aller voir « le grand vide ». Elle va apprendre à ses dépens que si elle veut vivre ; elle va devoir tout mettre en oeuvre pour être présente aux yeux des autres. Dans cette histoire elle va devoir faire des choix, mais est-ce réellement les choix dictés par ses envies ou par la société ?
L’histoire est sublimée par un travail de typographie, et surtout de dynamisme dans le dessin. On sent que l’autrice a beaucoup travaillé ses planches pour donner du rythme à son histoire, et nous happer dans cette autre réalité.
D’ailleurs, la trichromie est un procédé que Léa maîtrise parfaitement grâce à ses débuts dans le monde du fanzine. C’est un procédé largement utilisés par les auteurs puisque moins couteux à produire.
#Ma note
10/10
En bref, qu’est-on prêt à faire pour être connu ou reconnu dans un monde irréel ?